"C'est pas que je sois contre l'orde établi, mais je ne vois pas pourquoi je ferais mes besoins où d'autres l'on décidé pour moi.

Moi, je suis libre comme l'air, je vais où bon me semble, j'élimine où l'envie me prend.

Et ça me va très bien ainsi!

Et quand un endroit me plaît, j'y retourne, devrais-je n'y déposer qu'une goutte.

Ni foi, ni loi... ni bac!"

"Je fixe du regard, je gronde.

Je mords, je griffe tout ce qui bouge.

Je me cache et... je saute aux mollets de qui ose passer trop près.

Je n'ai peur de rien. Je suis une vraie terreur, même aux jeux. D'ailleurs, il n'est pas rare que l'on s'écrit aïe, aïe, aïe à mon contact.

Mais je ne lâche rien."

"De grâce, que l'on ôte de ma vue ce canapé immaculé! A moins que je ne le customise à ma façon. Tiens, prends un coup de griffe par là et par ici... humm que c'est bon!

Mais, que vois-je?... rideaux, pieds de meubles, objets inutiles à perte de vue, je suis gâté! Que de casse en perspective. Oh ciel! des plantes à déterrer... le jardinage, mon péché mignon!

Que le carnage commence!"

"Un monde où croquettes, pâtés, mijotés et tout ce qui fait le plaisir des papilles se déplaceraient à moi, où mes petites pattes n'auraient plus besoin de transporter mon si gros corps... Que d'efforts inutiles, quand j'y pense...

Je ne pense qu'a manger! Rien que d'y penser, j'en ai l'eau à la bouche. Tiens, en parlant d'eau, pourquoi ne me donne-t-on pas du lait à boire, ou de la crème?

C'est si bon la crème..."

"Le soleil se couche, les bruits de la journée s'évaporent et le ronron de la soirée s'affirme...  

Ça y est, la voici, c'est la nuit, c'est la fête!

Je cours, je cabriole, je miaule, je chante , je hurle. Et je monte et je grimpe, j'escalade, je slalome, oups, je casse!... On se réveille... Même pas eu le temps de gratter aux portes... On me course... Que c'est excitant!

La nuit ne fait que commencer!"

"Il m'énerve, ce chien, à dormir comme ça. J'ai bien envie de lui montrer qui est le chef!

Et puis ce chat, il a pas l'air idiot, à jouer comme ça! Je vais lui apprendre, moi! 

Et cet humain, je vais me prélasser sur lui. Il aime pas les chats, je le sens. On va bien rire.

Je sais pas pourquoi, mais y en a qui m'excèdent...

J'suis LE casseur d'ambiances!"

"Mon regard croisa le sien, un éclair passa, puis...

Voilà seulement ce dont je me souviens de mon passé. Avant, plus rien.

Depuis, sa voix est mon cap, ses pas ma terre vers laquelle aborder.

Mais sans elle, c'est la tempête et ses ravages. Et me voici perdu, voguant d'attente en ennui, d'ennui en désespoir...

Je l'attends..."

"Curieux, ces petits granulés aux senteurs de viande et de poisson. Effet sur moi... zéro!  Pourtant, on raconte qu'il fut un temps, pas si lointain, où j'aurais dévalé des kilomètres à l'idée d'en manger. 

Pareil pour cette ficelle qui bouge, cette balle qui roule. Effet sur moi... zéro! Pourtant, on conte tant d'anecdotes où je courais et sautais...

Tiens, à quand remonte mon dernier quart d'heure de folie?

J'avais du être un chat..."

"On dit du chat qu'il est difficile. Des légendes racontent même que certains ont préféré se laisser mourir à force de bouder une nourriture pas à leur goût. 

Eh bien, je dit FAUX ! 

Regardez comme je me régale d'un rien. Un sac plastique, un bout de papier, un carré de tissu et c'est la farandole des papilles!

Avec moi, c'est le recyclage en direct.

 Gare à ce qui traine!"

"Cauchemar : Je me pavane dans l'appartement quand, soudainement, je me sens devenir lourd au point de trainer la patte. Pas étonnant, je suis recouvert de poils longs. Horreur, un vrai persan!!! 

C'est à ce moment que je me réveille. 

Haletant, je jette immédiatement un coup d'oeil à mon pelage. Ouf, pas plus de poils longs que sur le bec d'un oiseau. D'ailleurs, j'en ai de moins en moins, de poils, à force de me les arracher! 

Persévérance, persévérance, un jour, je ressemblerai au sphinx, mon idole.

Et je serai si léger..."